Oleïa Yoga

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Justesse : Respecter ses limites et trouver son juste milieu.

 

Les postures sont passives, c’est-à-dire que des accessoires – blocs, couvertures, bolsters, coussins – soutiennent le corps. L'utilisation de supports permet d’adapter les postures aux limites de son corps, dans le respect de soi. Êtes vous en capacité d’accueillir vos limites, sans chercher à tout prix la performance, sans chercher à aller toujours plus loin ? C’est un exercice d’humilité, on apprend à savourer notre vulnérabilité. 

 

On quitte toute forme de résistance (yang) pour trouver une amplitude de mouvement qui soit juste, c'est-à-dire, ni trop, ni pas assez. Cet espace doit vous permettre de maintenir la posture dans la durée, sans douleur, ni absence de tension-compression. On ne recherche pas l’intensité ou la performance mais plutôt la justesse ou l’endurance. 

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Immobilité : Rester calme et bouger le moins possible.

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L’immobilité permet de dépasser la couche superficielle des muscles et ainsi d’adresser la posture aux tissus conjonctifs. On utilise la force de gravité pour se laisser fondre au sol, tous les muscles sont relâchés pour pouvoir accéder, nettoyer et nourrir les tissus profonds, ligaments, fascias. On travaille aussi sur tous les méridiens chinois et leur connexion aux organes. Puisqu’il cible les tissus conjonctifs plutôt que d’axer le travail sur les muscles, le Yin yoga permet d’améliorer de façon notable la flexibilité globale du corps ainsi que la santé des articulations, des organes et même des os. En effet, le yin yoga visant à impacter ce qui est peu statique dans le corps, ce qui est solide, il n'y a pas besoin de mouvements répétitifs et amples mais d’une pression continue. 

 

L'immobilité permet au mental de se relâcher. Pas de mouvement comme dans les yogas dynamiques, ni de salutation, ici on apprend à rester immobile. Du point de vue du mental, l’immobilité permet d’aller observer des sensations plus profondément à l’intérieur de soi. L’immobilité peut paraître au début très inconfortable pour les esprits très agités ou ceux ayant des difficultés à aller explorer leur intériorité. Au fil du temps l’immobilité nous permet d’entrer en relation avec notre être intérieur, ce qu’il y a de plus intime et subtil. Avez-vous déjà traversé la frontière du visible, du paraître, pour venir contempler l’invisible, votre être profond, ce qu’il y a de plus paisible à l’intérieur de vous ? Cet enseignement est très précieux : réussir à rester paisible et serein même dans les situations les plus inconfortables de l’existence, à rester paisible face à l’impermanence. La question n’est pas de savoir si vous êtes souple, c’est votre capacité à vous adapter à chaque situation que la vie fera fleurir sur votre chemin, à rester lucide et calme dans les tornades existentielles, à vous résilier à ce qui est, à faire le deuil de ce qui n’est plus, à apprécier ce qui est, ici là et maintenant, à savourer d’être en vie, à vous sentir en lien avec toute cette vie qui circule à l’intérieur de vous. Lorsque l’on est bien ancré dans la Terre et que l’on se sent relié à l’univers notre paix intérieure devient inébranlable, et seul cette relation à nous même, authentique et sincère peut nous amener sur le chemin de la libération : libérer tout ce qui entrave l’expression de notre vérité. 

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Durée : Tenir les postures le plus longtemps possible toujours en respectant ses limites.

 

La longue durée de chaque pose de Yin yoga favorise la relaxation. En tenant les poses plus longtemps, vous pourrez ainsi accéder à un calme et à un niveau de concentration inégalé qui vous permettra, au fil des séances, d’apprendre à faire le vide. La tenue longue des postures permet de relâcher, de régénérer, rééquilibrer le corps en profondeur et de libérer certains blocages émotionnels. Le corps s’ouvre lentement, s’étire profondément, le système nerveux se calme.

Savourez les sensations, mais ne laissez jamais les sensations devenir sensationnelles. Sortez de la pose si vous sentez une douleur. Aidez vous du souffle, se reporter à l’air qui entre et sort des narines nous permet d’expérimenter que le désir de mouvement, la gêne peut parfois être contenue et qu’une histoire, un jugement prend cours.

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